Avec Proxob, les membres de cette famille du Puy-de-Dôme chassent le risque d’obésité « tous ensemble » – Article la Montagne 27/03/2019
« La famille Descours à Saint-Julien-de-Coppel (Puy-de-Dôme) a suivi le programme Proxob pour lutter contre le surpoids qui pointait. Un bien-être global découle de petits changements d’habitudes.
À l’heure du goûter, Chloé, Hugo et Lucie mangent du jambon et du fromage. Les petits gâteaux, les brioches, c’est fini. C’est un des nombreux changements d’habitudes que la famille Descours a mis en place après avoir suivi le programme Proxob, d’avril à octobre.
Puy-de-Dôme : agir en famille pour perdre du poids
Résoudre le problème tous ensemble
« J’étais partie pour me faire suivre seule au CHU, et j’ai vu le flyer sur Proxob, retrace la maman, Sandra Descours. Je savais que j’avais un problème de surpoids et qu’il arrivait à la maison avec Hugo. J’ai pensé que c’était une bonne solution que tout le monde soit pris en charge dans ce programme, et pas un en particulier. Avec Proxob, on ne pointe pas du doigt celui qui a le problème, on le résout tous ensemble. »
« Quand on a un problème de surpoids, d’obésité, on a du mal à trouver des professionnels qui soient à notre écoute. On ne sait pas pourquoi on a ce problème de surpoids, on ne mange pas plus que les autres, on fait attention, mais on grossit. » SANDRA DESCOURS
Des ateliers sous forme de jeux
Tous les mois, une diététicienne, une professionnelle de la parentalité et une de l’activité physique sont intervenues au sein de leur maison, à Saint-Julien-de-Coppel, pendant une heure et demie chacune. Les ateliers ludiques agissent sur tous les leviers. Sous forme de jeux, enfants et parents ont appris par exemple les familles d’aliments, les équivalences en sucres, à ressentir la sensation de faim ou de rassasiement, faire de l’exercice avec des élastiques, acheter mieux avec le même budget, etc. « On a su que dans un yaourt aux fruits, il y a deux morceaux de sucre », récite le cadet, 8,5 ans. « Et 3 morceaux dans un yaourt au chocolat », complète l’aînée de 12 ans.
« Avec ce programme, les professionnels ne nous disent pas « vous avez qu’à faire attention ». Elles disent : « on va creuser ». C’est pas « vous devez faire ça ». C’est « on va discuter ». » SANDRA DESCOURS
Apprendre à gérer l’alimentation émotionnelle
Ils ont aussi appris par exemple à comprendre leur rapport à la nourriture pour mieux le gérer. « On s’est rendu compte que Chloé faisait de la “restriction cognitive” : elle s’interdit de manger certains aliments, donc quand elle va s’autoriser, ce sera plus et elle va grossir. Hugo, lui, fait de la “compulsion” : il gère ses émotions en mangeant beaucoup, ponctuellement. Moi, j’ai les deux, explique Sandra. Aujourd’hui, on identifie l’émotion et on la maîtrise autrement : au lieu de la gérer avec la nourriture, on trouve un subterfuge, on l’écrit, on sort. Et il y a aussi le “lâcher prise” : quand on s’autorise à manger, on prend plaisir. »
Le programme Proxob, contre l’obésité infantile, étendu à Ambert et aux Nord Combrailles
Les bonnes habitudes restent
Ainsi, même plusieurs mois après la fin du programme, la famille Descours maintient ses bonnes habitudes. Dans les assiettes, le sucre a été réduit. « Avant au petit déjeuner, je mangeais un pain au chocolat et un croissant, se souvient Hugo. Maintenant, je mange du fromage, du jambon, des œufs ou des tartines grillées. Je me régale plus aujourd’hui. »
L’activité physique s’est aussi fait une place au sein de la famille, toujours en s’amusant. Des applications numériques incitent à faire des exercices à la maison ou des randonnées à l’extérieur.
L’importance de la communication
Des activités de cohésion, de partage qui, en apaisant les relations, revêtent aussi une importance dans la mise en place du dispositif. « On s’est rendu compte qu’il y avait un problème de communication entre les deux grands, donc les discussions partaient tout de suite en disputes, rappelle leur maman. Maintenant, ils s’aident, il y a une plus grande bienveillance entre eux. Moi j’essaye de passer un moment seule avec chacun. »
Ces changements d’habitudes, sans régime, ni effort intense, ni même d’objectif, ont déjà porté leurs fruits. « Nous avons tous perdu en masse graisseuse et pris en masse musculaire. » Et la maman de 40 ans d’ajouter en souriant : « quand on perd 18 kilos en 1 an et demi sans privation quelconque, on se sent mieux. » »