Votre patient(e) a été opéré(e) d’une chirurgie bariatrique, ce qui implique un suivi nutritionnel (biologique et clinique) à vie (recommandations HAS 2009):
A noter, il faut également réaliser une ostéodensitométrie 1 an après la chirurgie bariatrique puis tous les 1 à 2 ans (recommandations SFNEP, 2009).
La SOFFCO a recommandé également (communiqué de 2018) un suivi endoscopique après sleeve gastrectomie¤¤ : gastroscopie recommandée à 1 an et 3 ans et obligatoire à 5 ans et 10 ans de la sleeve.
Toute carence avérée sur le bilan biologique doit être corrigée, y compris en cas de supplémentation préventive en cours (voir les fiches « traitement préventif (sleeve et anneau) » , traitement préventif (by-pass) et « traitement curatif » des carences avérées)
Bilan sanguin proposé par bariaclic à 3 mois, 6 mois, 12 mois, 18 mois, 24 mois puis annuellement après toute chirurgie bariatrique :
Cette proposition est issue des recommandations (HAS, SFNEP) et de la pratique clinique. Elle est indicative et ne se substitue pas à la responsabilité de prescription et de décision médicale.
A jeun le matin (après 12h de jeun), au laboratoire d’analyse médicale*
*Certains dosages nécessitent un conditionnement particulier des tubes (glace, abris de la lumière) et ne peuvent être réalisés à domicile.
1Dosages recommandés par la SFNEP, 2009 pour toute chirurgie
2dosages recommandés en plus pour les by-pass par la SFNEP, 2009
3Certains dosages ne sont pas remboursés par la sécurité sociale mais sont préconisés compte-tenu des carences fréquentes (notamment vitamine C (coût environ 45 euros) et sélénium (coût environ 35 euros) voire vitamine B1 en cas de vomissements (coût environ 35 euros)).
¤¤ Conséquences adverses possibles à long terme après certaines interventions et concernant plus particulièrement la jonction œsophage-estomac (œsophagite, et/ou endobrachyoesophage, EBO). Le reflux gastro-œsophagien (RGO) et/ou le reflux biliaire seraient responsables. Ces lésions peuvent intervenir sans symptomatologie invalidante décrite par le patient. L’EBO ou la sévérité de l’œsophagite ne sont pas souvent corrélées avec le degré de symptomatologie. L’existence d’une lésion inflammatoire lors d’une endoscopie chez un patient ayant un RGO augmente le risque d’EBO à 5 ans; la présence endoscopique d’un EBO augmente le risque de cancer de 0,4% à 0,5% par année d’évolution. Si les œsophagites de grade A ne sont pas considérées comme pathologiques, les œsophagites de grade C et D imposent une endoscopie de contrôle 8 semaines après un traitement par Inhibiteur de la pompe à proton double dose. La découverte d’un EBO impose une endoscopie, selon un protocole établi par la Société Française d’Endoscopie Digestive en 2006 en fonction de l’étendue des lésions : surveillance endoscopique espacée de 2 à 5 ans, délai raccourci si l’EBO s’étend sur plus de 3 cm et présente des signes de dysplasie. La présence d’un EBO de novo de Barrett après sleeve entraîne une surveillance plus fréquente ainsi que la conversion en bypass gastrique en Y.